C’est une constante : se prévaloir d’être un raconteur et porter le titre de raconteur de Pays validé par l’association éponyme, exige d’avoir du bagou, de trouver les « bons mots », de savoir faire rebondir l’histoire à l’humeur de son public et d’avoir une présence.
Avec sa tessiture de baryton, sa stature de rugbyman, Guy Planès, raconteur depuis 2011, en impose, affichant une fausse désinvolture et un côté résolument rock’n’roll.
Comme la cinquantaine d’accros de l’histoire de Lot-et-Garonne et surtout des petites histoires dans la grande, qui portent le même titre, il défend une visite ou une balade non académique. Des pas de côté, Guy en fait plein et ceux qui l’écoutent en redemandent. On le capte par le bouche-à-oreille ou en allant naviguer sur le site du comité départemental du tourisme ou sur celui des raconteurs.
Au menu, le raconteur propose Nérac, Barbaste ou Bruch. On part pour une heure et demie et l’histoire peut se raconter pendant trois heures…
Le royaume des Albret
En cette matinée de juillet, on a choisi de déambuler sur le pont moyenâgeux de Barbaste et de tourner autour du moulin et ses tours. Petit aparté : Guy est un dingo des moulins depuis qu’il est propriétaire de l’un d’eux du côté de Bruch et qu’il a participé à la création de l’association des Moulins de Lot-et-Garonne.
Mais revenons à celui de Barbaste. Le ciel est bas et gronde mais Guy est frais, prêt à porter la voix. Un petit signe de la main à Claude dont le potager cogne ses plantes contre le...